Dans la coexistence de la regard avec les yeux, l'apparition pleine du regard de l'autre, m'indiquant l'exterieur, me fait etre conscient d'etre regarde. Alors ce regard me fait disparaitre les yeux de l'autre ainsi que l'espace ou la distance entre moi et lui, de telle sorte que rien ne me separe de lui et que la continuite presque complete s'etablit entre son regard et mon exterieur. Le recul plein de son regard, d'autre part, me fait apparaitre ses yeux comme son exterieur qui s'etend jusqu'a son corps. II s'agit done de la dualite de rien derivant du regard avec quelque chose derivant des yeux. Puisque rien ne separe entre rien et quelque chose, il en resulte que la separation entre la conscience et le corps dans l'autre, entre la conscience pour soi et celle pour autre, entre son regard et mon exterieur, doit etre imperceptible. II en est de meme de l'espace comme le signe de cette separation. De cette qualite neutre de ce rien apparait la negativite sous la forme "Les yeux ne sont pas le regard" ou "Je ne suis pas mon exterieur". L'etre conscient se trouve suspendu dans cette dualite affirmative ainsi que negative de rien. C'est cette separation imperceptible qui fait exister la distance ou la quantite limite par le regard. Cela resulte, par exemple, de ce que le corps conscient vise a reconstituer thetiquemant ou pas a pas la totalite qui se trouve limitee par le regard non thetique. Mais le corps conscient, caracterise de nature par la dualite delicate de l'identite avec la difference, tend a la discontinuity dans la realisation de la totalite continue formee par le regard. Enfin l'espace, developpe par la conscience et limite par le regard de l'autre constitue la quantite determinee. En effet c'est la forme qu'on me regarde dans les yeux et qui me detrermine comme, pour ainsi dire, etre-en-soi, tandis que la conscience, se developpant contre la forme determinant, essaie de se realiser comme la quantite.