Le but de cet article est de trouver un moment de <<croyance>> au coeur de la philosophie de Deleuze. Le chapitre 2 de Différence et Répétition est important pour comprendre sa philosophie, et beaucoup de chercheurs ont mentionné les trois synthèses du temps. Cependant, que Deleuze dise, dans la troisième synthèse du temps, que <<L'éternel retour n'est pas une foi, mais vérité de la foi>> et qu' <<il est dit à la lettre croyance de l'avenir, croyance en l'avenir>>, n'a guère attiré d'attention. Pourtant, ces mots ne font pas simplement référence à une confiance aveugle et religieuse. Ils sont plutôt liés à une source des problèmes et des questions, à un <<sans-fond>>, c'est-àdire à la source de la pensée qui permet à la philosophie d'acquérir sa puissance. Dans cet article, nous tentons de libérer la <<croyance>> de son obligation religieuse et de la situer comme une condition nécessaire de la philosophie du temps de Deleuze, en liant organiquement les trois synthèses du temps.
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