Le fameux precepte ≪ traiter les faits sociaux comme des choses ≫ et la theorie de la conscience collective constituent les pieces maitresses de la sociologie de Durkheim. C'est sur eux que s'appuie toute sa conception de la specificite du social et de son irreductibilite a d'autres secteurs du reel. Ils sont a la base de l'opposition qu'il etablit entre la solidarite mecanique et la solidarite organique, de ses regies de la methode sociologique, de sa theorie du suicide et de sa sociologie religieuse, a la base enfin de sa science des faits moraux et de sa theorie des valeurs. Nulle conception chez Durkheim ne fut aussi decisive pour l'orientation de sa sociologie, et pourtant nulle de ses theses n'a rencontre une oppsition aussi vive et aussi repandue. M. Monnerot est l'un de ceux qui ont vivement replique a l'idee de Durkheim du probleme de l'antithese individu-societe. Dans son livre ≪ Les Faits Sociaux ne sont pas des Choses ≫, il proposa les questions suivantes, Dans quelle mesure et dans quelles limites les regies de la methode sociologique de Durkheim ont ete, sont-elles encore valables ? Les faits sociaux ont-ils ete correctement determines en tant que tels par Durkheim ? Peut-on les ≪ traiter comme des choses ≫? etc. D'autre part, M. Gurvitch traita le probleme de la conscience collective chez Durkheim dans ≪ La Vocation Actuelle de la Sociologie ≫. Le probleme de l'individu et de la societe est important pour la sociologie, aussi bien que pour la science de l'education. L'auteur vise a bien comprendre le point de vue de Durkheim sous le rapport des critiques de sa sociologie par MM. Monnerot, Davy, Gurvitch et Parsons.
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